L’histoire et le développement des Jeux paralympiques soulèvent de nombreuses questions.
Mais petit à petit, les athlètes en situation de handicap ainsi que leurs performances sont de plus en plus visibles.

Nous pouvons nous en réjouir. L’importance médiatique d’événements d’une telle ampleur peut servir à sensibiliser un public large et hétérogène. Mais ayons à l’oeil quelques points d’attention : par exemple, le fait que tous les handicaps ne sont pas représentés aux Jeux paralympiques, qu’il existe également les Deaflymplics beaucoup moins connus chez les personnes entendantes et que, bien que cela peut sembler logique (ce ne l’est pas forcément pour tout le monde) : il est nécessaire de cesser de penser que toutes les personnes en situation de handicap sont capables des mêmes performances que celles qui passent à la télévision. Les athlètes en situation de handicap sont soutenus par une équipe professionnelle, des moyens financiers et s’entrainent sans relâche. De même que les personnes valides, chaque individu a ses capacités, ses compétences, ses envies et les ressources dont elle dispose, qui ne sont pas les mêmes pour toutes.

Nous l’avons également vu, l’un des objectifs des Jeux paralympiques qui est d’augmenter la participation sportive des personnes en situation de handicap est loin d’être atteint pour les sports de loisirs pour plusieurs raisons : l’image renvoyée par les médias des athlètes en situation de handicap et les choix politiques qui favorisent le sport de compétition au détriment du sport pour toutes et tous.

L’inclusion commence par l’égalité de traitement. Une avancée récente au niveau des Jeux est celle de la reconnaissance du mérite sportif : c’est seulement en 2024 que les athlètes des jeux paralympiques belges auront une prime égale à celle des athlètes sans handicap pour ceux ayant obtenu une médaille.

Rappelons enfin que l’inclusion est plus large que l’inclusion par le sport. C’est une philosophie qui permet de travailler activement à faire tomber les barrières qui empêchent certaines personnes d’interagir de manière autonome avec leur environnement et de participer activement à la société. C’est faire évoluer les mentalités, lutter contre les stéréotypes et les discriminations basées sur une caractéristique spécifique.

« Léguer une société plus inclusive après les Jeux », c’est la vision du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’été de 2024 à Paris.
À quelques mois du début de l’événement, où en est-on au niveau de l’accessibilité à Paris, composante essentielle à l’inclusion ?
Ce sera le sujet de notre prochaine analyse.

Source : https://www.esenca.be/analyse-2024-jeux-paralympiques-et-inclusion/